Victimes d’un dénichage accidentel, 3 Ecureuils roux retrouvent leur habitat naturel après avoir grandi au sein de l’unité de soins

Début septembre, un nid d’Ecureuils roux a été involontairement détruit par une société d’élagage sur la commune de Marsillargues. Ces nids, conçus à l’aide de branches cylindriques et tapissés en son centre de feuilles, d’herbes sèches et de mousses, ne sont malheureusement pas toujours faciles à repérer, entraînant parfois des destructions d’habitats ou des dérangements involontaires.

4 Ecureuils roux aux yeux encore fermés ont chuté de leur arbre-maison et ont ainsi été découverts. Désemparés, les employés nous ont aussitôt contactés. L’arbre ayant été coupé, le nid ne pouvait être replacé. De plus, l’un des bébés semblait avoir souffert de la chute. Suivant nos conseils, les jeunes écureuils en parfaite santé ont été placés à proximité de l’arbre afin de permettre à la mère de les récupérer et de les transporter un à un dans un nouvel abri. Trop éloignée de sa progéniture ou apeurée par la présence des hommes, elle ne s’est malheureusement pas présentée. Ainsi, les 4 bébés – 3 femelles et un mâle – nous ont finalement été confiés. Le jeune mâle faisait une hémorragie interne que nous n’avons malheureusement pu endiguer.

Les trois sœurs se sont très vite adaptées à leur nouvel environnement et ont très bien accepté les tétées. Dévorant leurs biberons d’une traite et débordantes de vie, il a été difficile de ne pas s’attacher à de si jolies bébés et de ne pas rire de leurs cabrioles maladroites. Afin de leur offrir la possibilité de retourner à la vie sauvage, il était impératif qu’elles ne s’habituent pas aux Hommes.

Après 2 mois de tétées, d’apprentissage dans un box aménagé spécialement pour les écureuils et de surveillance constante, nos 3 jeunes femelles ont finalement apprit à se nourrir seules et sont devenues des grimpeuses hors pairs. Elles étaient enfin aptes à retrouver leur habitat naturel. Le 06 novembre 2017 marque leur dernier jour au centre de sauvegarde.

Afin que la remise en liberté ne soit pas trop brutale, elles ont été placées dans de grandes cages en extérieur, appelées « taquets ». Cette technique consiste à placer les animaux dans une cage aménagée édifiée en plein milieu d’un espace sauvage, non fréquenté ou peu fréquenté par les humains (forêts, garrigues, grands jardins,…), afin de les habituer à leur futur espace. Un soigneur se rend chaque jour sur place afin de les nourrir et de vérifier l’état des infrastructures et la santé de nos protégées. Quelques semaines plus tard, nous ouvrons la porte de la cage et les laissons partir de leur plein gré. Nous continuons toutefois de leur apporter de la nourriture pendant plusieurs semaines afin de leur offrir une certaine sécurité alimentaire. Leur nouvel espace de vie est sans limite et nous devons leur laisser le temps de le découvrir et de devenir totalement indépendant.

Pour ces 3 sœurs, la liberté n’est plus qu’une question de jours ! Nous leur ouvrirons la porte d’ici une à deux semaines.

Nous remercions encore une fois les découvreurs pour leur appel à l’aide ainsi que nos soigneurs sans qui cet heureux dénouement n'aurait jamais pu arriver ! 

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