Sortie à l’Hortus

Sortie à l’Hortus

Après une longue période de grand beau temps, la météo prévue pour ce dimanche 18 mars n'est pas encourageante. Le ciel est encombré de nuages sombres et le vent marin chargé d'humidité nous donne une impression de froid. Quelques candidats à la sortie téléphonent même pour savoir si elle est maintenue. Optimiste, l'organisateur confirme le rendez-vous.

Dès leur arrivée sur le parking, Chantal et J. Paul observent quelques milans noirs (Milvus migrans) filant à vive allure à grande hauteur, poussés par un vent favorable. Quelques minutes plus tard, un circaète Jean le Blanc (Circaetus gallicus) apparaît à son tour. Il longe la face nord du Pic St Loup, perd de l'altitude pour se mettre à l'abri de la falaise avant de poursuivre sa route. Il est perdu de vue à hauteur du château de Montferrand.

Avec Michel et son épouse, Anna et Yves arrivés entre temps, le groupe emprunte la piste DFCI manant au pied de la falaise.

D'autres milans noirs, isolés ou en petits groupes continuent à passer, soit un total de près d'une trentaine au cours des deux heures d'observation. Trois circaètes isolés nous survolent. Un autre semble être déjà cantonné, car il apparaît à plusieurs reprises à hauteur du château de Viviourès, effectuant quelques aller retour en direction du plateau. Dans le même coin un grand corbeau (Corvus corax) fait de nombreuses apparitions. Nous pouvons entendre ses cris gutturaux. Hervé, qui a l'oreille fine, signale lui une mésange à longue queue repérée au chant. Elle n'est certainement pas seule, cette espèce se déplaçant souvent en petits groupes.

Malgré une fouille systématique de la paroi à la jumelle et à la lunette, tichodrome et merle bleu resteront invisibles.

Les premiers martinets noirs (Apus apus) sont signalés, mais il faut un œil exercé pour les voir. A plus d'une demi-heure d'intervalle, deux groupes de 30 et 50 individus d'hirondelles des rochers (Ptyonoprogne rupestris) volant au dessus de la falaise attirent notre attention. Elles glissent jusqu'au bas de la paroi avant de remonter en flèche jusqu'au sommet. Leur ronde incessante à vive allure est spectaculaire. Cette espèce, souvent la première à arriver, niche régulièrement à l'Hortus. La construction de nids ayant lieu généralement début avril et la ponte en mai, il est raisonnable de penser que celles qui nous intéressent sont des migratrice, leur présence pouvant s'expliquer par un besoin de nourrissage au cours de leur migration dans un site favorable. Vers 17 heure trente, les menaces de pluie et un sérieux rafraîchissement de la température nous incitent à rentrer « à tire-d'aile »...Jehan L'Aucèl

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