Le séjour estival d’un Pingouin torda sur les plages de l’étang de Thau écourté

Face au stand estival hebdomadaire tenu par la LPO sur la plage de la station thermale de l'étang de Thau, mouettes, sternes et goélands sont très communs...
Mais fin juillet, la silhouette d'un oiseau noir et blanc au milieu des baigneurs a intrigué les 3 animateurs... un coup de jumelles et, surprise, un Pingouin torda !
L'oiseau observé si proche du littoral à moins de 40m du bord (depuis deux jours selon les sauveteurs en mer du poste de secours) pouvait sembler en difficulté (filet de pêche, épuisement, hydrocarbures...), les animateurs se sont donc jetés à l'eau pour aller à sa rencontre.
Encerclé à moins d'un mètre de distance, il se laissait un instant observer mais partait bien vite en apnée sous ses "secouristes en maillot de bain". Il n'était à première vue ni faible, ni blessé.
Les observations et photos réalisées les jours suivants par les bénévoles LPO via notre site d'inventaire participatif http://www.faune-lr.org et 
application mobile Naturalist ont montré qu'il s'agissait d'un jeune individu.
Cette espèce qui niche sur l'Atlantique n'est habituellement présente qu'en hiver sur nos côtes. La présence en été de cet individu est donc originale, elle rappelle l'observation d'un autre jeune individu, lui aussi peu farouche dans le port du Cap d'Agde pendant l'été 2017.
Son aventure de vacancier a en tout cas plu aux médias (Midi Libre, France Bleue, Gazette...) qui ont relayé sa présence et invité le public à transmettre leurs observations.
Sa présence a ravi de nombreux plaisanciers mais les observations des jours suivants ont malheureusement décidé les équipes du Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage de la LPO à Villeveyrac a intervenir.
Les images qui nous parvenaient présentaient un plumage abîmé, perméable et s'il s'affaiblissait de trop, les Goélands leucophées pouvaient le prédater.
Les loueurs de bateaux électriques "Aquaturtle" ont gentiment accepté d'amener les sauveteurs jusqu'à l'oiseau et, peu farouche, il a pu être récupéré très facilement.
Actuellement en soins, le diagnostic a montré un début d'hypothermie et une déshydratation.
Espèce très sensible au stress, nous espérons que cet individu tolérera la captivité afin qu'il se rétablisse vite et soit très vite relâché en mer, lui permettant ainsi de retourner vers ses colonies situées au Nord de l'Europe.
 
 
Chaque année, les centres de sauvegarde de la LPO viennent au secours de plus de 13 000 animaux sauvages.
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