En septembre, le rassemblement des Étourneaux sansonnets

Alors que de nombreux oiseaux partent pour l'Afrique, des Étourneaux sansonnets de toute l'Europe viennent retrouver leurs cousins sédentaires sous nos latitudes afin de passer l'hiver dans un climat moins rude.
De véritables nuages d'oiseaux se font et se défont dans le ciel d'automne dessinant des formes surprenantes voir artistiques. En dortoirs dans nos platanes, les bruits et fientes sont malheureusement beaucoup poétiques pour les riverains...
A l'abris de nos villages, quelques dégrés de plus et les prédateurs en moins, ces volatils envahissants ne sont pas les bienvenus pour tout le monde.
Si malheureusement des battues administratives peuvent être accordées par l'état, pour la LPO, ces pratiques cruelles ne sont ni éthiques ni utiles.
Des campagnes d'effarouchements alternatives et efficaces peuvent être mises en place si un protocole sérieux est adopté par les collectivités tôt dans la saison.
Dès la fin août, un climat d'insécurité créé à partir d'engins sonores et pyrooptiques peut permettre de délocaliser un dortoir. La mort d'individus, même par dizaines, ne répondant en rien à la problématique.
Informons les collectivités afin de trouver des solutions de cohabitation entre l’homme et l'animal, profitons de ces merveilleux ballets aériens et rappelons nous les vers de notre poète occitan Max Rouquette :

 

Los estornèls

Se ne compta un per estela. Estela negra.
Fai que n’i a… fai que n’i a… Pro per damorçar lo jorn. Que negres son coma d’ombras. E son ombras. Es vertat. Son las ombras das estelas. E n’i a tant coma d’estelas. E nos lèvan lo jorn quand, vojats a banastadas se balancejan din l’èr, coma tant d’abelhas baujas. Coma velas desmenadas. E vira que vriraràs, son de revolums de nivols. E nos fan venir la nuòch. E puòi dau còps nos la rauban e nos tornan lo solelh.Per melhor nos lo levar.
E, dins lo jorn son aqui, per nos faire ensovenir dau grand pesquièr das estelas.
De còps qu’o delembrariam.

Les étourneaux

On en compte un par étoile. Étoile noire.
Ça fait nombre. Ça fait nombre. Assez pour éteindre le jour. Car ils sont noirs comme les ombres.Ils sont des ombres. En vérité. Ils sont les ombres des étoiles. Il y en a autant que d’étoiles. Et ils nous privent du jour quand, versés à plein panier, ils se balancent dans l’air. Comme autant d’abeilles folles. Comme voile en tempête. Tourne, que tu tourneras, ils sont des nuages en tourbillon. Et nous amènent la nuit. Et puis, d’un coup, nous la dérobent, et nous rendent le soleil. Pour mieux nous l’effacer.
Et dans le jour, ils sont là pour nous faire souvenir du grand vivier des étoiles.
Au cas où nous l’oublierions.

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