Secourir un animal en détresse
Etes-vous certain que l’animal est en détresse ?
Les animaux sont trop souvent ramassés alors qu'une intervention humaine n'est pas nécessaire. Ainsi, il faut se poser les bonnes questions avant d'agir.
Adulte
L’animal est au sol, prostré, ébouriffé, les yeux mi-clos => il doit être pris en charge
L'animal est blessé : il saigne, boîte ou a une aile qui pend => il doit être pris en charge
Jeune
Les parents n’ont pas été vus dans les 3 dernières heures autour du jeune ? Cela peut être inquiétant.
Attention toutefois, les parents savent se faire discrets.
Vous avez un doute ? Pesez l'animal avec une balance de cuisine, répétez l'opération quelques heures plus tard. La prise de poids prouvera que l'animal est toujours sous la responsabilité de ses parents.
ATTENTION - CAS PARTICULIERS
- Cas d’un rapace nocturne (Chevêche d’Athéna, Chouette hulotte, Petit-duc scops, Hibou moyen-duc, Grand-duc d’Europe).
Les jeunes sortent très tôt du nid afin de découvrir leur environnement et restent plusieurs semaines au sol. Si le jeune n’est pas en danger immédiat (pas de prédateur, loin de la route…), il est important de laisser l’oiseau là où vous l’avez trouvé. Si danger il y a, déplacez-le dans un rayon de 200 mètres maximum et mettez-le en hauteur (branche basse, muret, etc.). Les parents reviennent la nuit le nourrir et sont dans les alentours pour le défendre. - Cas du Martinet noir.
ces oiseaux sont de véritables voltigeurs qui mangent et dorment en vol. Si vous observez un adulte n’étant pas blessé au sol, vous pouvez l’aider à s’envoler. Si c'est un jeune, vous devez contacter un centre de sauvegarde pour l'y amener.
Aider un martinet à reprendre son envol
Fiche technique - Cas du Hérisson d’Europe.
Il s'agit d'un animal nocturne. Si un individu adulte est observé immobile en plein jour et qu'il n'a pas le réflexe de se mettre en boule ou de s'enfuir à votre approche, c'est inquiétant : il doit être amené auprès d'un centre de soins. - Cas de l’Écureuil roux.
Si un individu est observé au sol, affaibli, et si vous pouvez l’approcher, direction le Centre de Sauvegarde. - Cas des Chauves-souris.
Si vous avez trouvé une chauve-souris et qu'elle ne semble pas blessée, tentez un replacement le soir venu (voir ci dessous "J'ai trouvé une chauve-souris juvénile" ; cela fonctionne aussi pour les individus adultes).
Si vous avez trouvé une chauve-souris blessée ou affaiblie, sécurisez-là en attendant de pouvoir l'amener dans un centre de soins.
Sécuriser une chauve-souris en détresse
J'ai trouvé une chauve-souris juvénile
Si le jeune est tombé du nid sans se blesser, puis-je le replacer après l’avoir touché ?
Oui il s’agit là d'une vieille idée reçue. Les oiseaux et mammifères acceptent leurs petits même si un humain les a touché. Ce sont de très bons parents ! Ils abandonnent leurs petits s’ils ont perdu le contact sonore et/ou visuel depuis quelques heures. Si les parents sont absents, soit ils se sont enfuis à la vue de l'homme, soit le jeune est en phase d'émancipation. Fiche technique
Comment puis-je le capturer pour l’amener au centre ?
Les outils indispensables sont : un carton, du journal à mettre au fond du carton, une serviette pour attraper l’animal, des gants pour plus de sécurité.
- Cas des oiseaux : il faut les couvrir avec un linge. Une fois la tête recouverte ils se laisseront mieux manipuler. Attention aux serres pour les rapaces et au bec pour les échassiers-goélands.
- Cas des mammifères : se munir de gants, le tenir par la nuque afin d’éviter les morsures et griffures.
Concernant le transport, il est important qu'il soit rapide et effectué dans le plus grand calme. La carton doit être au préalable percé. Il ne faut rien donner à manger ni à boire.
J’ai recueilli un animal en détresse, puis-je m’en occuper moi-même ?
Si vous trouvez un animal sauvage en détresse il est primordial de le confier à une structure ayant les compétences nécessaires pour le prendre en charge. Un mauvais régime alimentaire peut provoquer le développement de carences pouvant nuire à la santé de l'animal. L’imprégnation de la faune sauvage est également nocive et leur cause beaucoup de tort. Il faut penser au relâcher et au devenir de l'animal sans se montrer égoïste et le priver de sa liberté.
Que se passe-t-il pour l’animal une fois arrivé au centre ?
Lors de l'accueil de l'animal, il vous sera demandé de remplir le dossier médical de l’animal. Vos coordonnées seront demandées. Cette démarche est nécessaire en cas de contrôle par un organisme de protection tel que l’ONCFS ou la DREAL. Il est alors nécessaire de prouver aux contrôleurs que chaque animal est amené par un particulier, ceci pour éviter tout risque de trafic ou autres actes de malveillance envers la faune sauvage.
Une fois enregistré dans les registres, l’animal est conduit en salle d’auscultation afin que les soigneuses l’examinent attentivement. Dans un premier temps, il sera placé à l’intérieur pour le garder en observation et lui administrer les traitements nécessaires. Une fois les médications terminés et l'état de l'animal stabilisé, il passera en volière extérieur pour se rééduquer et pour recouvrir toute son autonomie en vue de son relâcher.
J’ai trouvé un animal domestique en détresse, que faire ?
Le Centre de sauvegarde n’est habilité à accueillir que la faune sauvage. Il faut savoir que le Pigeon des villes a un statut d’oiseau domestique. Cependant nous sommes en contact avec diverses associations très compétentes pour prendre en charge les animaux dits domestiques (oiseaux d’élevage, animaux de basse court, oiseaux d’ornement…). Vous pouvez nous appeler afin que l’on vous dirige vers la structure la plus apte à vous aider.
J’aimerais avoir des nouvelles de l’animal rapatrié, comment cela fonctionne?
En parrainant l'animal découvert vous pouvez participer aux frais engagés (nourriture, médicaments, soins, analyses...) pour son rétablissement. Les dons sont facultatifs mais restent essentiels à notre activité puisque le centre de sauvegarde est un projet associatif non lucratif dont le coût annuel varie de 130 000 à 200 000 € !
Le centre de sauvegarde a mis en place différents types de parrainages**:
- Formule "coup de pouce" : 1 mail d'information à la fin du séjour de l'animal au centre avec compte rendu du diagnostic, des soins prodigués et du devenir de l'animal (de 20€ à 80 €)
- Formule "sauvetage : même chose que pour la formule "coup de pouce" + possibilité de demander des nouvelles et photos régulièrement au curs de la convalescence de l'animal (à partir de 80€)
**Pour rappel, le centre de sauvegarde est une association loi 1901 qui fonctionne que sur fonds propres. En tant qu'association reconnue d'utilité publique, un don vous donne le droit à une déduction fiscale de 66% du montant donné (à partir de 20€), 60% si le don provient d'une entreprise.
Les martinets sont les seuls oiseaux que nous ne baguons pas car nous en avons jusqu'à 100 en même temps l'été. Il ne nous est donc pas possible d'assurer un suivi individualisé (sauf pour les individus blessés ou malades). Il n'est donc pas possible de parrainer un martinet et de recevoir de ses nouvelles.
Faire un don
Vous pouvez nous aider en participant aux frais engagés (nourriture, médicaments, analyses...) pour les soins apportés aux animaux accueillis au sein de notre centre de sauvegarde. Les dons sont essentiels à notre activité puisque le centre de sauvegarde est un projet associatif non lucratif dont le coût annuel varie de 130 000 à 200 000 € !
Pour rappel, nous sommes une association loi 1901. En tant qu'association reconnue d'utilité publique, un don vous donne le droit à une déduction fiscale de 66% du montant donné (à partir de 20€), 60% si le don provient d'une entreprise.
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- un don de 200€/an ne vous coûtera que 68€ après la déduction d'impôt**
- un don de 100€/an ne vous coûtera 34€ après la déduction d'impôt
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