C’est dans une atmosphère froide mais ensoleillée, après deux jours de pluie intense, qu’un groupe de dix passionnés des oiseaux se sont retrouvés près de l’aérodrome Béziers- Cap d’Agde. Chacun, armé d’appareils photos et de longues vues, était prêt à saisir en vol, l’oiseau de passage.
De l’autre côté de la rue, des tirs de chasseur créaient un contraste à la fois cocasse et navrant. Le ciel, lavé par la pluie, laissait traîner de fins nuages étirés comme ci on lui avait donné un coup de peigne matinal. Les oiseaux, sentant le printemps arriver, se manifestaient. Une mésange claironnait, défendant son territoire.
Nous nous sommes d’abord installés sur le pont au dessus de la voie ferrée, point de vue dominant et avons déplié nos appareils d’observation. La piste d’atterrissage et ses abords offrent une grande étendue plane propice à regarder très loin.

Ce fut, en premier une outarde esseulée que nous aperçûmes à au moins trois cents mètres. Une fois posée, nous ne vîmes plus que sa tête. A notre arrivée, une demi-heure plus tôt, nous avons cru reconnaître un vol d’une vingtaine d’outardes rasant les bosquets dans le lointain. Des mares d’eau plus ou moins grandes, laissées par les averses des jours précédents, étaient prises d’assaut par des groupes de goélands.
