Retour sur les prospections amphibiens du groupe « jeunes naturalistes LPO »

Dimanche 18 février le groupe Jeunes Naturalistes LPO Hérault s’est rendu dans le cœur d'Hérault afin de prospecter la présence d’amphibiens dans les zones humides temporaires méditerranéennes.
Ces mares typiques du nord de la Méditerranée proposent une grande richesse en biodiversité. Les amphibiens s'y reproduisent dès le mois de février, période où on peut apercevoir les premières pontes ou les premiers stades larvaires pour les plus avancés.
La présence de 4-6 espèces a pu être vérifiée par les jeunes adhérents, notamment du Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus). La découverte à plusieurs reprises de pontes, puis l’écoute de chants de 3 à 5 individus entendus sur le même point d’eau n’ont pas laissé de doute. Ce petit crapaud de quelques centimètres de couleurs grises aux petites taches vertes a fini par être aperçu dans la même mare.  C’est une espèce commune dans la région qui apprécie les sols calcaires et passe une bonne partie de l’année cachée sous une pierre ou dans les murs de pierres sèches typiques de l’Hérault. Le pélodyte est reconnaissable par son chant insolite semblable au contact rebondissant de boules de pétanques.
 Au cours de l’après-midi il a été possible d’observer un Triton palmé ainsi qu’une grenouille verte sp et des têtards mais la seule observation n’a pas permis de déterminer les espèces.            
La manipulation d'individus a été réalisée suite à la demande d'autorisation que nous avons demandé à la DDTM (espèces protégées). Nous avons respecté un protocole très strict car les amphibiens sont sujets à différentes menaces, virus, champignons ou parasites où l’homme peut jouer un rôle dans la transmission et être vecteur et transporteur de ces menaces. Le simple fait de visiter deux sites différents peut être également une menace à ne pas négliger.
Les amphibiens sont également vulnérables à la destruction de leurs habitats par l’urbanisation, aux diverses pollutions, à la pratique de certaines activités sur des milieux sensibles (Motos-cross par exemple) et l’introduction de nouvelles espèces parfois en concurrence avec les autochtones cause des dégâts irréversibles.
La journée n’a pas été marquée par une grande diversité d’observations d’amphibiens ni d’autres taxons, sans doute expliquée par les conditions météo peu favorables,  mais les quelques observations effectuées ont été collectées avec les outils de la LPO : application NATURALIST et site Faune-LR. Cependant la non présence d’amphibiens est une indication en soit qui pourrait justement être expliquée par la chute des températures qui a eu lieu dernièrement sur le département. Celles-ci qui auraient quelque peu repoussé l’activité des batraciens un peu plus tard dans la saison étant végétatifs lorsque les températures descendent de trop. 
Victor BECHEREAU - SCV Pôle EEDD LPO Hérault
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