Dans le cadre d’un partenariat avec Sète Agglopôle Méditerranée, la LPO Hérault est intervenue cet hiver auprès de quatre écoles du territoire pour mener un projet de sensibilisation visant à mieux connaître cet insecte et installer des nichoirs favorisant ses prédateurs.
Les Processionnaires du pin sont des papillons nocturnes plus connus sous leur forme de chenilles qui se déplacent en processions au cours du printemps.
Les populations de cet insecte sont en nettes expansion ces dernières années pour diverses raisons. Or dans les zones fréquentées, les chenilles peuvent causer un risque sanitaire pour l’homme et les animaux domestiques du fait de la présence de poils urticants qui lui servent de moyen de défense. Les collectivités et communes développent donc depuis quelques années des moyens de lutte pour limiter ces risques. Cependant, cette espèce reste mal connue du grand public et des fausses informations peuvent circuler à son sujet.
Un projet de sensibilisation financé par Sète Agglopôle Méditerranée a donc été mené par la LPO Hérault dans quatre écoles du territoire de la communauté d'agglomération. Une classe de chacune des écoles de Villeveyrac (Groupe scolaire la Capitelle), Montbazin (école Valfalis), Gigean (école Paul-Emile Victor) et Poussan (école les Baux) a ainsi bénéficié de trois séances pour mieux connaître cette chenille, son cycle de vie, les raisons de son expansion, les potentiels risques qu'elle peut engendrer et ce qu'il est possible de faire pour limiter sa présence dans les zones fréquentées.
La Processionnaire du pin est en effet un formidable exemple pour découvrir le monde des insectes, parler du changement climatique, comprendre le rôle de la biodiversité par les relations de proies-prédateurs, appréhender la lutte raisonnée... et mieux accepter la cohabitation avec les autres espèces.
Après avoir découvert quelques prédateurs naturels de la Processionnaire du pin, les élèves ont ainsi participé, lors de la dernière séance, à l'installation de nichoirs favorables à ces prédateurs, au sein des forêts de pins colonisées par les chenilles, sur le massif de la Gardiole et les collines de la Moure. 18 nichoirs à Mésange charbonnière, 6 nichoirs à Mésange bleue et 6 nichoirs à Huppe fasciée ont ainsi été disposés dans des secteurs favorables à ces espèces. Les mésanges se nourriront des œufs et jeunes chenilles en automne et hiver tandis que la huppe dénichera les chrysalides enfouies dans la terre au printemps.
Par la suite, ces nichoirs seront suivis pour évaluer leurs taux d'occupation par les espèces concernées ainsi que les populations de la Processionnaire du pin dans ces secteurs pour évaluer la réussite du projet.