Un Plongeon imbrin dans l’Hérault !

Cette histoire date du 4 d'avril, mais mérite d'être racontée. Ce jour là, le Centre de Soins a accueilli une nouvelle espèce, jamais accueillie auparavant : un Plongeon imbrin adulte. Cette espèce fréquente généralement les eaux côtières et est très courante dans les mers arctiques et notamment en Norvège et en Suède. En hiver, elle est présente sur les côtes des océans Pacifique et Atlantique ou les grands lacs proches de la côte. Les adultes retournent sur les lieux de reproduction en mars ou avril dans la frange méridionale de l’aire de répartition. Les apparitions de l’espèce en Méditerranée et sur les plans d’eau intérieurs sont rares mais régulières.
Cet individu, trouvé sur l’étang de Thau à Mèze, était en parfaite santé mais, comme de nombreux oiseaux marins et oiseaux d'eau, il a été victime de déchets de pêche. Des fils s'étaient enroulés autour de ses pattes et un hameçon était coincé autour de sa gorge. Par chance, cet hameçon a pu être retiré sans causer de dégâts : il était en effet planté dans le gras du cou.
Ces oiseaux ne sont pas fait pour évoluer sur la terre ferme (nous ne possédons pas de piscine de réhabilitation et le poser au sol dans un enclos adapté pour oiseaux d'eau et oiseaux marins lui aurait abîmé le bréchet) et sont très sensibles à la captivité, c'est pourquoi nous avons pris la décision de le relâcher le jour même, au Cap d’Agde, sur la mer Méditerranée. Les connaissances actuelles de cette espèce nous amènent à penser qu’elle préfère les océans et mers, aux étangs.
C’était une belle journée pour le centre ! Cette histoire aurait pu se terminer sur ces belles images, malheureusement, ce ne fut pas le cas …
Une semaine plus tard, le Centre a de nouveau recueilli un Plongeon imbrin, découvert sur Vias. L’animal a probablement été percuté par un bateau et, sonné, s'est retrouvé sur la plage. Il a été aussitôt ramené au Centre de Soins. Très affaibli, il présentait une plaie bénigne sur la patte droite et de l'eau dans les poumons. Malheureusement, il est mort durant la nuit. Cela nous a beaucoup affligé. Nous pensons en effet qu’il s’agit du même individu (même taille, même âge approximatif, …), mais nous n’en serons jamais sûrs.
Même si nous faisons tout notre possible pour soigner la faune sauvage, toutes les histoires ne se terminent malheureusement pas toujours comme nous le souhaitons...
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