Mon quartier est un Refuge LPO

Compte Rendu de la conférence"Mon quartier est un refuge pour la biodiversité"

Refuges quartier

Ce vendredi 25 septembre 2015, nous commencions cette nouvelle année de rencontres du Groupe Local LPO "Grand Montpellier" de la LPO Hérault avec la présentation par Julie du guide LPO nouvellement paru " Quartiers et biodiversité"

Ce guide s'il recense tout ce qui a bouleversé les équilibres ces dernières décennies ne reste pas sur un constat catastrophiste mais nous invite à participer chacun à notre niveau à la réparation mais plus que cela à l'invention pour créer partout là où nous vivons, dans les coins les plus incongrus comme un trottoir, un rond-point, une toiture, des espaces qui deviennent ou redeviennent des refuges, des sanctuaires pour la faune et la flore.

Ainsi et puisqu'il faut commencer par ce qui ne va pas, il fut aisé de lister tout ce qui a contribué en peu d'années à réduire la biodiversité :

L'accroissement des villes, l'omniprésence du béton, la réduction des espaces naturels, l'étalement urbain ont provoqué la destruction des habitats et l'interruption des voies de circulation pour les animaux.

Le trafic routier a provoqué des collisions, une pollution grandissante et a contribué au réchauffement climatique.

L'abattage des arbres morts, et l'utilisation de nouveaux matériaux de construction ont rendu la nidification difficile.

L'augmentation des surfaces vitrées s'est avérée être un véritable piège pour les oiseaux. Ils sont plusieurs millions par an à mourir assommés.

La luminosité permanente dans les villes a perturbé leurs cycles naturels de l'horloge biologique et les a désorientés.

Le bruit a perturbé leur communication, ce qui est inquiétant quand on sait qu'elle est un paramètre essentiel au printemps au moment de la reproduction.

La multiplication des animaux domestiques a généré une prédation excessive. Il faut savoir que le nombre de chats est évalué aujourd'hui à 11 millions et qu'ils tuent environ 55 millions d'oiseaux par an.

Constater l'ampleur des dégâts n'est toutefois pas une fin en soi. La question est de savoir ce qu'on peut faire ici et maintenant, à notre échelle pour retrouver cette présence végétale et animale qui nous fait du bien, qui contribue à notre sécurité physique et mentale et qui vient apaiser le climat de tension et de violence que génèrent les villes.

Cette question est devenue une obligation juridique et elle est désormais prise en compte dans les réflexions sur l'aménagement des espaces urbains.

En 1921 la LPO créait son programme de refuges. Ils sont aujourd'hui au nombre de 19034 avec leur livret d'accueil et leurs fiches techniques, ils donnent des pistes d'action facilement applicables au quotidien.

Ainsi en ville des techniques alternatives aux produits chimiques peuvent être utilisées pour l'entretien des espaces verts : la plantation d'espèces vivaces ou couvre sol, l'utilisation du paillis, l'eau bouillante ou le désherbage manuel ou mécanique.

Des conseils sur l'éclairage y sont prodigués : éviter les lampadaires de type boules, installer des détecteurs de présence afin que ceux-ci ne s'éclairent qu'en cas de besoin.

Gérer mieux les espaces verts: les identifier, codifier, inventorier, cartographier que ce soit des jardins structurés, champêtres, de nature...

Développer des partenariats avec les villes.

Réaliser des aménagements : récupérer les eaux de pluie, qui sont meilleures pour les plantes, moins calcaires et sans chlore, construire des mares naturelles qui attirent la biodiversité, développer le compostage.

Provoquer des animations : sensibiliser, donner envie de connaitre et de protéger, fabriquer des mangeoires, installer des nichoirs.

Aménager des espaces : les cimetières, les ronds-points, les espaces de jeux collectifs, végétaliser les toitures, installer des hôtels à insectes.

Protéger les surfaces vitrées pour éviter l'effet "miroir aux alouettes".

Vous pouvez vous aussi contribuer à ce retour de la biodiversité sur votre balcon, dans votre rue, dans votre jardin, en plantant, en aménageant, en accueillant toutes les formes de vie. Si vous avez besoin pour cela d'être accompagnés, n'hésitez pas à contacter la LPO et vous pourrez devenir refuge LPO et bénéficier d'un accompagnement.

Guyveline

 

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