Migration coûte que coûte
Pour le groupe local ce vendredi 27/09/2013, c'était la rentrée, version nouvelle génération, avec Martine aux commandes et Dominique à la technique.
En vue cette année, de suivre les oiseaux dans toutes leurs péripéties saisonnières, il nous est naturellement apparu comme une évidence, à l'arrivée de l'automne, d'aborder la question des migrations. Migrations au pluriel en effet, puisqu'il s'agit bien là d'un aller-retour ; retour toutefois pour seulement la moitié des postulants au départ, ceux qui auront échappé aux rapaces opportuniste, chasseurs, lignes électriques, brouillards, tempêtes, et autres nuisances en tout genre.
Pourquoi donc faut-il qu'ils entreprennent de si longs périples ? (pour certains jusqu'à 11 500 km en 8 jours sans halte, une pure folie !...)
Certes la nourriture parfois vient à manquer, le climat devient insupportable, mais cela n'explique pas tout, puisqu'en cage, bien nourris et protégés des intempéries, ils peuvent éprouver ce même appel de la migration.
Ainsi sont-ils programmés, soumis à un phénomène hormonal accompagné d'engraissement et victime d'un stress, joliment nommé "zugunruhe" qui déclenche le besoin incompressible de migrer.
Alors de jour, de nuit, à des distances qui n'ont rien à voir avec leur taille, se nourrissant parfois en vol, ils partent coute que coute, guidés par leur sens visuel et olfactif, sensibles aux repères astrologiques et réceptifs aux champs magnétiques...
A la fin de cette soirée fort documentée, nous avons tous éprouvé une forte attraction migratoire vers la grande table garnie de victuailles réconfortantes. Et comme à chacune de nos rencontres, nous nous sommes livrés à nos habituelles agapes entrecoupées de sonores palabres. Guyveline