Le geste « des terres et des ailes » du mois : les nichoirs

Dans le cadre du programme www.desterresetdesailes.fr, nous vous proposons tous les mois de découvrir un geste permettant de concilier agriculture durable et préservation de la biodiversité. Ce mois-ci : l’intérêt des nichoirs.
Les oiseaux sont de vrais alliés en agriculture. Plusieurs pratiques et aménagements favorisent leur présence. Nous avons déjà parlé des perchoirs et des oiseaux au sol, aujourd’hui nous aborderons les nichoirs.
Certains oiseaux comme les moineaux, la Huppe ou les chouettes sont cavicoles, c’est-à-dire qu’ils nichent dans des cavités. Les vieilles bâtisses en pierre et vieux arbres étant de moins en moins présents, ces espèces ne trouvent plus de cavités naturelles où nicher.
C’est pour résoudre ce problème que les nichoirs peuvent être posés : en fonction des espèces souhaitées, on changera la taille, la forme, la hauteur ainsi que le lieu de pose.
Vous trouverez ci-après quelques nichoirs pour des espèces amies des agriculteurs.
Selon l’espèce dont on souhaite pérenniser la présence ou attirer, il faut choisir le nichoir adapté. En effet, chaque espèce à des besoins particuliers. La Mésange bleue par exemple aura besoin d’un trou de 27mm de diamètre alors que la Mésange charbonnière ne viendra que si le trou mesure entre 30 et 32mm de diamètre.
Voici quelques exemples d’espèces accompagnés des plans pour leur fabriquer un nichoir adapté. Attention, il est important de ne pas utiliser de produits ni de décorations trop colorées.
  • Les nichoirs à passereaux : mésanges, moineaux, rougequeues sont les plus simples et s’avèrent très efficaces. De formes variées, seule la taille du trou d’envol est importante. Gros consommateurs d’insectes ravageurs (mouches, chenilles, papillons…), les passereaux sont très utiles en arboriculture ou en maraîchage. A titre d’exemple la mésange ne mange pas moins de 10 000 chenilles par an.
  • Localement appelée Puput en raison de son chant, la Huppe fasciée niche également dans des nichoirs. Très utile car grande consommatrice de larves et d’adultes de coléoptères, grillons, sauterelles, limaces et surtout de chenilles, elle est très importante dans la lutte contre la processionnaire du Pin.
  • Les nichoirs à rapaces, à placer sur ou dans le bâti sont plus spécifiques. La Chevêche d’Athéna, l’Effraie des clochers et le Faucon crécerelle, sont des rapaces dont les populations sont en déclin, il est donc important de les aider, d’autant plus qu’ils sont de très gros consommateurs de micromammifères. Ils régulent aussi efficacement les populations d’insectes, de reptiles et d’amphibiens.
Et finalement, les dernières mais pas des moindres, les hirondelles. Elles ne sont pas cavicoles mais peuvent s’accommoder de nichoirs.
Elles nous annoncent l’été et adorent les moustiques. Leur population subit une très forte régression à cause des insecticides et de la destruction volontaire des nids, lors de travaux de façades ou bien lorsqu’ils sont jugés trop salissants.
Il est facile de les favoriser, par la présence de points d’eau, la réduction des insecticides et la pose de nichoirs si elles sont déjà présentes.
Si vous êtes chanceux et que ces oiseaux sont déjà présents chez vous, il existe des solutions pour cohabiter comme les planches antisalissures. Les hirondelles sont protégées, leur destruction et celle de leur nid même vide est punie par la loi. En cas de gêne pour faire des travaux par exemple, vous pouvez contacter la LPO.
Enfin, pour avoir des informations plus précises ou pour savoir quelles espèces d’oiseaux attirer en fonction de sa culture et de ses ravageurs, le site "des Terres et des Ailes" est à votre disposition :
https://www.desterresetdesailes.fr/je-minforme/conseils-damenagements/

 

Si vous avez des questions ou si vous souhaitez partager vos expériences et/ou observations concernant ce sujet, n’hésitez-pas à nous contacter par mail à volontaire.education34@lpo.fr !

 

Plans de nichoirs à :
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