Le Campagnol amphibie
Pour la plupart d’entre nous ce 5 février 2016, avant que Julie et Camille viennent nous en parler, le Campagnol amphibie était totalement inconnu.
Pourquoi s’intéresser à ce grand campagnol autrefois appelé « rat d’eau » et que l’on peut confondre avec d’autres campagnols ou autres petits rongeurs?
Cette espèce, en forte régression, est classée quasi menacée en France, faute d’études apportant les preuves, alors qu’il est dans la catégorie vulnérable en Espagne. Il a fallu douze ans, après la campagne d’alerte de 2000, pour qu’il soit strictement protégé.
Ses caractéristiques : oreilles et museau courts, pied postérieur long (32 mm) avec 5 doigts, pied antérieur 4 doigts, queue très longue (10 à 14 cm). Ses crottes sont solides, lisses, à bout arrondi, vertes à l’état frais. Les tiges des plantes qu’il a mangées (jonc, prêle, salicorne, parfois écorce de saule) sont coupées en biseau à 10 cm de haut.
40 % de son aire mondiale est située en France. Il peut vivre du niveau de la mer à 2000m d’altitude. On ne le trouve pas dans le quart nord-est de notre pays, territoire du campagnol terrestre forme aquatique. IL est rare dans le Gard et peu commun dans l’Hérault.
Il a besoin d’eau libre au courant pas trop rapide d’une profondeur de 10 cm, de berges meubles, et d’un couvert végétal.
Cet herbivore actif toute l’année, de jour et de nuit, est très rarement carnivore (mollusques bivalves, passereaux paludicoles…). Il vit en groupe.
Les mâles vivent en général jusqu’à 4 mois et les femelles jusqu’à 5 (très peu passent l’âge d’un an). Et il se reproduit entre avril et septembre à partir de l’âge de 4 mois. Il peut mettre bas une fois par mois. Il aura entre 2 à 5 jeunes.
Il est prédaté par les loutres, les visons d’Amérique, les hérons, les genettes et rarement par les rapaces.
Outre la perte de son habitat, il est aussi victime des appâts empoisonnés, et pièges à ragondins.
IL est donc important de mieux le connaître afin de mieux le protéger.
A l’instar de nos prospections Loutre d’Europe, participons à un état des lieux de sa présence, à la recherche de ses empreintes postérieures, pelotes, galeries dans la végétation, coulées, restes de repas, réfectoires, crottes, tiges qu’il a mangées. Martine