Des Cigognes blanches et des Flamants roses retrouvent leur liberté dans le cadre des Journées Européennes de la Migration

Samedi 07 octobre 2017, 3 Cigognes blanches et 3 Flamants roses ont été relâchés à la réserve naturelle de Méjean, située sur la commune de Lattes.

Après plus d'un mois de convalescence, ces magnifiques oiseaux migrateurs ont pu retrouver leur liberté. La presse et le public ayant été prévenus une ou deux semaines avant le relâcher, de nombreuses personnes ont assisté à leur envol. La journée était ensoleillée, le vent absent, des conditions idéales pour nos échassiers !

Première étape : le relâcher des Cigognes.

Celles-ci ont été déposées sous les nids de Cigognes déjà existants, face à la Maison de la Nature. Avant l’ouverture des cartons, petit briefing sur leur parcours chez nous :

Les trois Cigognes ont été découvertes sur la commune de Poussan à quelques jours d’intervalles et nous ont été apportées par des particuliers et des sapeurs-pompiers.

La première a été découverte en bordure de route et a probablement subi un choc avec un véhicule. Par chance, l’échassier ne souffrait d’aucune fracture, lésion ou hémorragie. Toutefois, elle était choquée et a eu besoin de temps pour reprendre ses esprits et se réapproprier ses ailes.

La seconde, baguée en Suisse, a été interrompue dans sa migration pour une raison que nous ne connaissons pas. Lorsque nous l’avons accueillie, elle faisait une grave hémorragie interne et nous avons craint pour sa vie. Néanmoins, les médicaments et la constitution robuste de l’oiseau lui ont permis de se rétablir rapidement et de rejoindre ses congénères en volière extérieure.

La dernière, une jeune de l’année, est arrivée au Centre de soins affaiblie. Nous ne connaissons pas ses antécédents et lui avons simplement permis de se reposer et de recouvrer des forces.

Seconde étape : la remise en liberté de nos trois Flamants roses juvéniles (après une longue marche jusqu'au bout de la promenade).

Le premier, un jeune de l’année qui se serait probablement laissé distancer alors qu’il suivait un groupe d’adulte et se serait perdu, a été découvert à Bessilles par des particuliers. Il était trop affaibli pour être replacé aussitôt auprès des siens.

Découvert dans la garrigue de Mèze, le deuxième Flamant rose présentait une fracture ouverte de l’aile droite et de très nombreuses plaies du patagium (aile) causées par des fils de pêches et qui ont nécessité 45 minutes de pose de points de sutures. A sa patte, une bague en métal indiquait qu’il était originaire d’Espagne.

Le troisième – le plus jeune des trois – s’est laissé piéger dans des algues. Il a été découvert sur Gignac, à bout de force et amaigri.

Durant plusieurs semaines, ces Flamants roses ont nécessité de nombreux soins. A leur arrivée, aucun d’eux ne mangeait seul. Grégaires, ces échassiers ont commencé à reprendre des forces lorsque nous les avons placés ensemble en volière extérieure.

Leur plumage encore gris ne commencera à se teinter qu’à partir de leur quatrième année et s’intensifiera jusqu’à atteindre sa pleine pigmentation à leur sixième ou septième année. 

C’est avec un soulagement immense que nous avons aperçu des Flamants roses adultes survolés nos jeunes rescapés.

Nous leur souhaitons une bonne migration !

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