Bilan du comptage annuel des pies-grièches

Les pies-grièches représentent 32 espèces réparties à travers le monde, dont 5 espèces nicheuses en France : la Pie-grièche à poitrine rose, la Pie-grièche méridionale, la Pie-grièche à tête rousse, la Pie-grièche grise et la Pie-grièche écorcheur.

Les 4 premières ont fait l’objet d’un Plan National d’Actions (PNA) entre 2014 et 2022 et la Pie-grièche écorcheur viendra compléter le prochain PNA 2023-2033, en cours de rédaction. Ces espèces du genre Lanius, ont la particularité de porter un masque noir sur les yeux et ont un comportement caractéristique qui consiste à empaler leurs proies sur des épines d’arbustes afin de se constituer un garde-manger appelé « lardoir ».

 

Dans l’Hérault, la Pie-grièche à tête rousse est la plus commune, suivie par la Pie-grièche méridionale. La Pie-grièche écorcheur quant à elle peut être observée au nord-ouest du département. La dernière donnée de nidification avérée de la Pie-grièche à poitrine rose remonte à 2019 et l’espèce sera très certainement déclarée éteinte à l’échelle nationale lors de la prochaine évaluation de son statut.

Dans le cadre du PNA, un comptage annuel est réalisé via un protocole standard.

Cette année, 9 agents de l’OFB et 18 bénévoles répartis au sein du département se sont mobilisés pour participer au comptage annuel des pies-grièches méridionale et à tête rousse. Ainsi, 30 mailles de 2 km x 2 km ont été prospectées selon le protocole du PNA et ont contribuées à améliorer l’état des connaissances sur la répartition de ces espèces et l’évolution de leurs effectifs.

Tandis que la Pie-grièche à tête rousse se maintient à l’échelle du département, la méridionale apparait en déclin notable, notamment en zone agricole, conséquence d’une déprise agricole, associée à une intensification des pratiques.

Pour que ces espèces perdurent, le maintien d’une mosaïque paysagère est essentiel afin de fournir des arbustes et ronciers pour nicher et se protéger des prédateurs et des milieux ouverts avec une biomasse d’insectes importante pour se nourrir.

 

Dans ce sens, des programmes sont d’ores et déjà mis en place afin d’apporter une aide financière et technique aux agriculteurs souhaitant améliorer leurs pratiques. On peut citer le programme des Terres et des Ailes1 porté par la LPO France, les Mesures Agro-Environnementales et Climatiques (MAEC)2, les Paiements pour Services Environnementaux (PSE)3 et le dispositif Biodiv’eau4.

 

1 https://www.lpo.fr/media/read/5012/file/Plaquette_DesTerresEtDesAiles_MAJ2019.pdf
2https://agriculture.gouv.fr/maec-les-nouvelles-mesures-agro-environnementales-et-climatiques-de-la-pac
3https://agriculture.gouv.fr/les-paiements-pour-services-environnementaux-en-agriculture#:~:text=Les%20paiements%20pour%20services%20environnementaux%20(PSE)%20en%20agriculture%20r%C3%A9mun%C3%A8rent%20les,et%20de%20la%20biodiversit%C3%A9%E2%80%A6
4 https://www.smbt.fr/storage/Plaquette-Biodiveau-1.pdf

 

Lucie Donadille Volontaire en Service civique (ambassadrice du pôle protection de la nature).

 

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