Qui n'a pas été tenté de s'improviser infirmier devant un animal sauvage blessé ou tombé du nid ou vouloir adopter une petite Pie bavarde, un petit renardeau...?
C'est dans notre pays tout simplement interdit, pour le bien être des animaux... et la sécurité des humains.
Lors de la découverte de la faune sauvage en détresse, la loi tolère pour un particulier, le fait d'acheminer l'animal par ses propres moyens vers un centre de sauvegarde habilité.
Alors que les unités de soins sont débordées au printemps et manquent de moyens, pourquoi nous interdit-on de soigner nous même la faune sauvage?
Tout simplement parce que vous n'aurez pas les moyens humains et matériels pour soigner, nourrir, élever convenablement et remettre en liberté sans dépendance à l'homme ces animaux.
En centre de sauvegarde, les aliments sont sélectionnés en fonction du régime alimentaire de chaque espèces et complémentés en vitamines, les animaux sont pesés régulièrement pour s'assurer de leur prise de poids, les contacts entre l'homme et les pensionnaires sont quasi nuls ou réduits au strict minimum, les jeunes animaux sont élevés au contact de leurs congénères...


Malheureusement, il n'est pas rare que des particuliers s'improvisent soigneurs et on nous signale régulièrement des animaux victimes de véritables maltraitances "involontaires" suite à un nourrissage inadapté (provoquant des carences, des malformations), des conditions de contention inadaptées (becs usés sur des barreaux, plumes cassées, animaux migrateurs non relâchés à la bonne période...).
Ces animaux victimes de "bourreaux qui s'ignorent" n'ont qu'une faible espérance de vie en milieu naturel et ne sont parfois pas relâchable en nature, voués donc à une euthanasie certaine comme le demande la loi.
La LPO réalise par ailleurs un suivi sanitaire des animaux en lien avec les services de l'ONCFS et de la DDPP et ses infrastructures sont régulièrement contrôlées.

