Témoignage d’un Refuge LPO de l’Hérault labellisé il y a 27ans

Dans le cadre de la création de la LPO Occitanie nous avons recueilli le témoignage des propriétaires de certains des plus anciens Refuges LPO de chaque département de la région afin de mettre à l’honneur leur investissement de longue date auprès de la biodiversité de proximité, voici celui du département de l'Hérault.

Le refuge est situé à 3 kilomètres de la ville de Béziers sur un ancien domaine viticole et sur une surface d'environ 3 hectares, constituée  d'un ancien parc (2 hectares) et d'1 hectare en prairie, arbustes et haies entourant la maison et le bâtiment agricole.
Le parc/bois est entretenu un minimum, hormis les allées qui sont tondues, le bois mort et les branchages de taille sont laissés sur place ou en tas pour servir de refuge aux animaux. Je laisse la prairie centrale fleurir sauf sur certaines parties servant de coupe feu. Il est prévu d'y installer quelques moutons pour limiter le passage de la débroussailleuse.. Les ronces sont conservés mais taillés pour les maîtriser, elles servent là aussi d'abri pour les petits animaux et de réserve de nourriture pour les pollinisateurs et les oiseaux. Idem pour le lierre, maîtrisé mais conservé quand c'est possible. S'il faut tronçonner certains arbres tombés, c'est fait en hiver, avant le printemps, pareil pour la taille. Les arbres morts ne présentant pas de dangers sont laissés sur pied.
La partie autour de la maison, plus aéré,  est un jardin planté  de thym, romarin , phlomis, sauge,....etc, des plantes et arbustes mellifères, et méditerranéens. Je laisse pousser les pruniers et amandiers sauvages, les sureaux...et fleurir la prairie en alternance. Un des côtés de la propriété est bordé d'un long mur de pierre, doublé d'une haie de ronces et lierre.  L'ensemble de la propriété n'est pas clos sauf des restes d'ancien grillage côté parc que je ne remplacerai pas afin de permettre la circulation des animaux (dont les sangliers dont je me passerais bien...).
Je ne mets pas de nichoir, estimant qu'entre les arbres, arbustes, les trous dans les troncs et les vieux murs, les oiseaux ont de quoi se loger. Dans l'ancienne cave viticole, les nids d'hirondelles sont maintenant occupés par des rougequeues noirs. Je mets une mangeoire en hiver et des récipients d'eau toute l'année. Après avoir hésité entre avoir un "beau" parc avec des heures d'entretien ou laisser la nature s'exprimer en intervenant le moins possible, j'ai choisi la facilité mais surtout ce qui me semblait le plus utile pour la faune et la flore.
Témoignage de Marielle Goebel, propriétaire d'un Refuge LPO sur la commune de Béziers depuis 1993.

Rendez-vous sur le site Refuges LPO pour avoir plus d'informations sur ce programme qui constitue le premier réseau de jardins écologiques de France, bientôt 30 000 terrains labellisés sur le territoire !

https://refuges.lpo.fr/

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