Néonicotinoïdes

Les Néonicotinoïdes et autres Fipronils

L'introduction de l'usage des pesticides remonte aux années d'après-guerre. La première grande crise de la biodiversité est née de l'usage des organochlorés, lesquels, en s'accumulant dans les chaînes alimentaires, atteignaient de telles concentrations dans les organismes des prédateurs en haut de la chaîne, qu'en une vingtaine d'années de nombreuses populations de rapaces faillirent sombrer en raison de l'effondrement du taux de reproduction. L'interdiction des organochlorés a sauvé les rapaces.

Puis les substances se sont succédées, l'usage s'est élargi. Les espèces, et plus encore les services écosystémiques, ou grandes fonctions écologiques, ont été exposés à des substances sans cesse en évolution. Un groupe en particulier, formé de deux familles, a vu le jour dans les années 1990 : les « néonicotinoïdes » et « fipronil ». Ils agissent par « systèmie », c'est-à-dire en se répartissant dans toutes les parties de la plante, en circulant dans la sève brute ou la sève élaborée, après y avoir été absorbés. Très vite, les effets létaux sur les insectes et leurs impacts sur le service de la pollinisation ont été mis en évidence. Mais l'arbre a caché la forêt. Ce sont aujourd'hui, de l'avis même des entomologues chevronnés, tous les invertébrés des milieux aquatiques et terrestres dont les populations s'effondrent.

Or, toutes les chaînes alimentaires prennent naissance soit dans le milieu aquatique, soit dans les sols. Les vers de terre représentent à eux seuls 70% de la biomasse des animaux terrestres ! La disparition des plantes indigènes (herbicides) tout autant que la disparition des invertébrés (insecticides et herbicides, voire fongicides) est, aujourd'hui, la source majeure d'un effondrement des populations d'oiseaux, lequel résulte, en partie, de la toxicité aiguë ou sublétale de ces insecticides, mais surtout de l'effondrement des ressources alimentaires. L'Evaluation Mondiale Intégrée (WIA) résultant des travaux d'environ 50 chercheurs académiques au sein du Groupe de Travail sur les Pesticides Systémiques (TFSP) en apportent la preuve.

C'est pourquoi la LPO Occitanie Délégation Territoriale Hérault appelle les citoyen·ne·s et notamment les agriculteur·trice·s à bannir l'utilisation de ces insecticides et les parlementaires à interdire leur usage.

Pour plus d'informations: https://www.lpo.fr/pesticides-et-biodiversite/pesticides-et-biodiversite

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