Description de l’espèce
Le Faucon crécerellette, de son nom scientifique Falco naumanni, est un petit rapace diurne et rare en France. Bien que ressemblant au Faucon crécerelle (Falco tinnunculus), il est plus frêle avec une envergure de 58 à 72 cm. Il est reconnaissable de par son plumage : le dos roux uni, les bandes alaires et les rectrices grises chez le mâle, tandis que la femelle possède un plumage entièrement brun tacheté. Son régime alimentaire se compose à 90 % d’insectes et à 10 % de micro-mammifères.
Effectif et répartition française
Étant un rapace migrateur, il n’est présent en France qu’entre le mois de mars et le mois d’octobre. En dehors de ces sept mois, le Faucon crécerellette passe la saison hivernale en Afrique, et plus précisément en zone sahélienne. Pour ce qui est de la population française, elle est divisée en trois noyaux s’étendant sur le pourtour méditerranéen. Ces trois noyaux principaux se situent dans le centre de l’Hérault avec 366 couples, en plaine de Crau avec 235 couples ainsi que dans l’Aude avec 182 couples (effectif en 2023) !
Depuis 2023, 2 couples se sont installés en Pyrénées-Orientales. Cet étalement démographique est un signe positif pour le développement de la population. De plus, le nombre de couples augmente d’année en année avec une estimation à plus de 450 couples pour l’Hérault en 2024. Certains villages, tels qu’Alignan-du-Vent ou encore Péret ont vu l’effectif de leur population doubler en un an.
Le bénévolat : un outil majeur pour la préservation de ce faucon
Dans l’Hérault, le crécerellette est au contact de l’humain depuis plus de 20 ans, car il a la particularité de nicher sous les tuiles des bâtiments et des maisons.
Ce petit rapace attire la curiosité des habitants et fait la fierté de certains petits villages de l’Hérault tel que celui de Saint-Pons-de-Mauchiens, premier village à avoir été investi par le crécerellette. Ainsi, certains habitants finissent par se mobiliser en agissant activement avec la LPO Occitanie pour permettre aux populations de faucons de s’installer durablement. Cette mobilisation peut passer par le signalement de jeunes ou d’individus blessés, l’aménagement des nichoirs ou encore à la participation à des sorties ornithologiques organisé par l'association.
De par ces actions de sensibilisation, le Faucon crécerellette est ainsi de mieux en mieux connu par le grand public, ce qui va permettre de mieux le protéger !
Le crécerellette est une espèce bénéficiant d’un plan national d’action (PNA), porté par la LPO. Cela implique, entre autres, que son effectif est suivi chaque année. La population de l’Hérault ayant le plus gros effectif, l’aide des bénévoles est indispensable pour mener à bien ce suivi qui s’étale du mois de mars au mois septembre.
Lors de ce suivi, nous sommes aussi amenés à sensibiliser les locaux qui sont toujours très intéressés et réceptifs aux informations qu'on leur donne. Les bénévoles de toute la France sont aussi amenés à participer au comptage national qui a eu lieu le 28 août cette année. Ce comptage permet de récolter une grande quantité de données concernant l’effectif de Faucon crécerellette et l’occupation des dortoirs pré-migratoires.
La mobilisation citoyenne est donc indispensable pour permettre une meilleure compréhension de l’évolution de la population de cette espèce en France. Aujourd’hui, celle de l’Hérault, et de la France, se porte bien et cela est possible grâce à l'implication de nombreux acteurs et notamment celle des bénévoles. Un grand merci à toutes et tous pour votre participation au suivi de cette année et n’hésitez pas à vous engager pour le suivi de l’année prochaine !
Pour vous inscrire comme bénévole à ce suivi : https://herault.lpo.fr/benevolat/
Plus d'infos sur le PNA de cette espèce : https://herault.lpo.fr/plan-national-daction-faucon-crecerellette/
Camille Granero, stagiaire Suivi du Faucon crécerellette.