A la recherche du Balbuzard

A la recherche du Balbuzard

Ce dimanche 31 septembre, Pierre et Marie-France, Nicole, Dominique, Jean-Paul, Annie et Didier, ces derniers nouveaux adhérents, répondant à la proposition de balade du Groupe local de Montpellier, se sont retrouvés à la Maison de la Nature à Lattes avec pour objectif d'observer le balbuzard en migration, plusieurs individus de cette espèce ayant été observés dernièrement dans la région. Nous avons choisi de nous rendre tout d'abord sur les rives du Méjean, lieu dégagé propice à l'observation des migrateurs.

Sur fond de ciel assombri par les nuages d'orage, le marais scintille sous les rayons obliques du soleil matinal. Attirées par les myriades de moustiques qui s'élèvent de la roselière, certainement dérangés par notre passage, des centaines d'hirondelles rustiques et de nombreuses hirondelles des rivages en chasse virevoltent au dessus de nos têtes, nous frôlant au besoin. Nous avons déjà noté sur le sentier en venant : bouscarle de Cetti (chant), rousserolle effarvatte, cigognes sur les nids artificiels et en vol.

Haut dans le ciel, un rapace attire notre attention : une femelle de busard des roseaux en migration, silhouette sombre à la tête claire qui pompe longuement avant de prendre un cap plein sud. Un groupe d'une quinzaine d'oiseaux apparaît à son tour dans notre champ de vision : de la taille d'un pigeon, blancs et noirs, ils volent à mi-hauteur et disparaissent en direction du Maupas. Venant de l'Est de l'Europe, ces vanneaux huppés vont passer l'hiver chez nous. Leurs ailes arrondies est une exception dans le monde des limicoles.

Au loin, un faucon crécerelle fait le saint esprit. Un autre rapace nous survole maintenant : silhouette sombre de martinet, vol souple, dessous clair barré de flammes noires, culottes rousses, c'est un faucon hobereau qui tourne un long moment, peut-être intéressé par les hirondelles rustiques qu'il attaque souvent. En suivant ses évolutions, nous découvrons au loin une autre espèce de rapace migrateur  : ses longues ailes étroites coudées et sa queue très échancrée le désigne comme étant un milan. Tenant compte de la date, ce n'est certainement pas un milan noir, mais un milan royal, observation confirmée lorsque ses orbes l'amènent au dessus de nos têtes : deux grandes tâches claires ornent le dessous des ailes et sa queue est rousse. Deux grandes aigrettes et une bonne dizaine d'aigrettes garzettes sont visibles dans une pièce d'eau plus éloignée. De nombreux flamants roses pataugent dans le Méjean. Goélands, mouettes, cormorans et une sterne caugek se reposent sur les roches d'une jetée.

Notre visite se poursuit jusqu'au prochain observatoire. Nous longeons les anciens bassins de décantation où foulques, poules d'eau et grèbes castagneux nagent en toute quiétude. Des cris trahissent la présence d'un râle d'eau caché dans la roselière. De nombreux hérons cendrés, encore quelques garzettes et deux cigognes sont visibles dans la prairie humide.

De l'observatoire nous observons à nouveau grèbes, foulques, poules d'eau, mais également des colverts, au moins un chipeau et un canard d'une autre espèce qui sommeille, la tête sous l'aile, certainement un mâle de souchet.

Je suis retourné à la Maison de la Nature pour vérifier sa présence le lendemain, il n'y était plus, mais par contre il y avait trois cygnes, deux adultes et un immature au plumage gris, une femelle de nette rousse au bec rouge caractéristique et les premières sarcelles d'hiver.

Point de balbuzard à Lattes ce jour là mais d'autre espèces migratrices dont c'était la première observation pour certains.

Dans l'après midi, m'étant rendu à Villeveyrac pour visiter le Centre de Soins de la LPO 34, j'ai pu observer au dessus du site trois circaètes Jean le Blanc, deux milans royaux et un groupe de cigognes blanches. Jehan L'aucèl

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