Un véritable carnage...
En décembre 2016, une personne nous signalait 7 cadavres d'oiseaux dans le fleuve Orb et un animal blessé.
En nous rendant sur place le constat est effarant, trois Aigrettes garzettes,un Héron cendré, des Grands cormorans gisaient un peu partout sur les berges du fleuve, le seul survivant, une Grande aigrette, mourra lors de son rapatriement au Centre Régional de Sauvegarde de la Faune Sauvage de la LPO Hérault à Villeveyrac.
Les radios réalisées sur les cadavres sont sans appels, du plomb de chasse sur tous les animaux. Un massacre perpétré par un chasseur sur des espèces pourtant protégées par la loi.
Pourquoi cet acharnement sur ces oiseaux?
La bêtise, certes, mais une bêtise liée à des "on dit", des contres vérités, des préjugés encore trop colportés dans nos campagnes et parfois même relayés par des associations de chasse ou de pêche pour qui ces oiseaux piscivores impacteraient les populations de poissons de nos rivières.
Pourtant les populations de prédateurs se régulent en fonction de la disponibilité alimentaire présente dans un écosystème. Si les hérons, aigrettes ou autres cormorans sont en grand nombre c'est que les populations de proies se portent bien. Ils jouent également un rôle important dans la régulation des animaux les plus faibles, malades,...
Un prédateur ne "pullule" pas. Un prédateur n'a pas à être régulé.
Des erreurs d’appréciations sont souvent liées aux problématiques rencontrées dans les piscicultures où, il est vrai, de véritables pertes économiques peuvent être subies si des moyens de protection et d’effarouchement ne sont pas mises en place.
Les tirs autorisés par l'état sur des Grands cormorans par exemple, n'ont aucun impact sur la dynamique des populations et n'engendrent potentiellement qu'un déplacement de dortoirs sur d'autres sites plus tranquilles pour eux...
