Ce dimanche 21 février 2016, le temps n’était pas à l’hiver. Sous un beau soleil, plus d’une vingtaine de personnes ont emprunté avec moi les sentiers « Grains de Méjean » et « Tamaris » de la Maison de la nature à Lattes. Nous ne nous étions pas baladés sur ce site protégé du Méjean depuis longtemps. Nous avons pu découvrir les derniers aménagements, très agréables, éducatifs et ludiques du site, accessibles aux personnes à mobilité réduite et déficients visuels, avec applications téléchargeables.
Auparavant, sur la route du parking au site, le long du canal, Sylviane n’a pas manqué de parler du Campagnol amphibie.
Tout au long de notre balade les chants caractéristiques des Bouscarles de Cetti (notes éclatantes chantées à plein gosier) et Pouillots véloces (tsip tsap tsip tsap) nous ont accompagnés. Certains ont même pu voir, certes furtivement, la Bouscarle de Cetti et nous l’ont très bien décrite alors qu’il ne la connaissait pas : « queue relevée quasi à angle droit ».
Un regret : aucun rapace.
Nous avons eu la chance d’observer ou entendre une trentaine d’espèces différentes.
Aigrette garzette, Barge rousse (pas encore rousse et bec légèrement retroussé, impressionnant dont la base était orangée), Bécassine des marais (lignes couleur clair sur le dos), Bergeronnette grise, Bouscarle de Cetti, Bruant des roseaux mâle et femelle, Canard colvert, Chardonneret élégant, Chevalier guignette (dans la vase, avec sa virgule blanche remontant à l’avant de l’aile ; et en vol au ras de l’eau, queue blanche sur les côtés), Cigogne blanche (au nid, en vol, dans les champs), Echasse blanche (pattes couleur rose foncé apparaissaient quasi rouge), Étourneaux sansonnet, Fauvette mélanocéphale, Flamant rose (d’un côté les jeunes plutôt gris; de l’autre les adultes en parade dressaient la tête et ondulaient le cou), Foulque Macroule (tâche frontale blanche), Gallinule poule d’eau (bec rouge vif à pointe jaune ; blanc sous la queue, raie blanche hachurée sur le flanc), Goéland cendré (dans le ciel), Grand cormoran (en ringuette, donnant l’impression de se sécher, certains en nuptial avec tâche blanche sur la cuisse), Grande aigrette, Grèbe castagneux (comme si il riait), Héron cendré (bec en forme de poignard), Mésange bleue, Mésange charbonnière, Moineau, Mouette rieuse (à tous les stades : tâche sombre sur la joue jusqu’au capuchon marron chocolat), Pie bavarde, Pinson des arbres, Pipit farlouse (difficile à repérer dans la boue), Pouillot véloce (ne tenant pas en place comme son nom l’indique), Râle d’eau (cri de cochon qu’on égorge), Rougequeue noir, Sarcelle d’hiver (raie blanche sur le flanc, bandeau vert sur le front), Serin cini.
Le hasard a fait que notre chemin a croisé celui de bénévoles de l’association de Regard du vivant participant à une étude sur les reptiles. Plusieurs fois nous avons donc pu admirer la Couleuvre de Montpellier dans leurs mains.
Celles et ceux qui sont restés au pique-nique un peu tardif ont eu droit à une observation étonnante. En effet, en bons ornithos que nous sommes, on s’est dit « allez, une dernière visite à l’observatoire le plus proche ». Un Héron cendré semblait nager. Non ! Il était à l’affût (toute une partie de son ventre dans l’eau). Plongeant la tête et le cou en avant, il s’est régalé plusieurs fois de poissons et puis tranquillement a fait sa toilette. Trop rigolo! Martine