Reconnaissance des chants d’oiseaux, Combe du Coulazou

Reconnaissance des chants d’oiseaux, Combe du Coulazou

Oiseaux vus ou entendus le dimanche 12 avril 2015:

Alouette non déterminée, Bergeronnette grise, Bondrée apivore, Bruant zizi, Buse variable, Circaète jean le blanc, Corneille noire, Fauvette à tête noire, Fauvette mélanocéphale, Fauvette passerinette, Geai des chênes, Merle noir, Mésange à longue queue, Mésange charbonnière, Milan noir, Perdrix rouge, Pie bavarde, Pigeon ramier, Pinson des arbres, Pouillot fitis, Pouillot véloce, Roitelet triple bandeau, Rossignol philomène, Serin cini

C’est dans la combe du Coulazou, à Saint Paul et Valmalle, que nous nous sommes retrouvés en ce dimanche matin ensoleillé et sans vent, pour une nouvelle sortie sur la reconnaissance des chants d’oiseaux. Nous avons eu l’heureuse surprise de constater que nous étions 28 au rendez-vous et nous ne pouvons que nous réjouir d’être si nombreux à avoir choisi de nous lever tôt pour nous mettre à l’écoute de la nature. A noter que même à 28 on peut faire silence quand on est motivé.

La combe du Coulazou (petite rivière de 28 km, à sec la plupart du temps, prend sa source à la Boissière et se jette dans la Mosson) est un milieu mi- ouvert/mi- fermé qui convient bien aux fauvettes.

Nous en avons rencontré 3 : La Fauvette à tête noire, dont le chant mélodieux et flûté ne peut se confondre avec celui de la Fauvette mélanocéphale ou de la Fauvette passerinette, toutes deux également présentes sur le site et que nous avons entendues.

La Fauvette mélanocéphale est une méditerranéenne qui affectionne maquis et broussailles. Elle se reconnait à ses cris rauques, en crécelle ou en rafale de mitraillette qui permettent facilement son identification. Son chant est formé de longues strophes de notes grinçantes débitées sur un rythme précipité.

Le chant de la Fauvette passerinette, qui apprécie également les milieux de garrigue, ressemble à celui de la Fauvette mélanocéphale par son rythme rapide et râpeux mais il est dépourvu de notes dures et comporte des motifs mélodieux. Comme nous avons pu le constater, le mâle n’hésite pas à se percher en vue pour débiter son chant, contrairement à la Fauvette mélanocéphale toujours cachée dans les broussailles.

C’est également cachés dans la végétation, à l’abri des regards, que les premiers Rossignols de la saison ont fait retentir leur chant. Il ne s’agit pas encore de la totalité du chant puissant, varié et mélodieux mais une partie seulement qui n’en reste pas moins caractéristique et facile à reconnaître.

Le Pinson des arbres délimite les frontières de son domaine de son chant stéréotypé. Il nous a ainsi accompagnés de sa ritournelle un peu roulée, ponctuée par un final accentué descendant et de son « cri de pluie » une sorte de « tuit » répété sans relâche.

La structure du chant du Pinson des arbres est proche de celle du Pouillot fitis que nous avons également entendu mais dont le chant en cascade ne se termine pas par un motif final accentué mais perd de sa vigueur pour finir par des sons à peine audibles. Frère jumeau, visuellement, du Pouillot véloce, le chant des deux oiseaux ne peut être confondu tant il est différent. Ritournelle douce et mélodieuse pour le fitis, chant monotone sur deux ou trois notes métalliques pour le véloce qui lui a valu le surnom du « compteur d’écus », lui aussi au rendez-vous de ce matin.

Geai des chênes, Merle noir, Mésanges charbonnières et Mésanges à longue queue, Bergeronnette grise au vol onduleux, Roitelets triple bandeau au chant haut perché nous ont également accompagnés, tandis que sont passés, planant haut dans le ciel, un Milan noir, un couple de Busard cendré, trois Circaètes Jean le blanc, deux Bondrées apivores et deux Buses variables. De retour à notre point de départ, Bruants zizi, Serins cini se sont laissés écouter et une Alouette non déterminée a été aperçue en vol.

C’est ainsi plus de vingt espèces différentes d’oiseaux qui ont été vues ou entendues par cette belle matinée d’avril, récompensant ainsi tous ceux qui n’ont pas hésité à se lever tôt pour découvrir et profiter de ces concerts printaniers, percer aussi quelques-uns de leurs secrets grâce aux explications et à l’oreille attentive de Marc. Dominique

 

PS : la description des chants est reprise du guide Delachaux : « les chants d’oiseaux d’Europe occidentale » de A. Bossus et F. Charron.

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