La Mosson

La Mosson

En ce dimanche matin 11 septembre 2011, nous étions un petit groupe de 7 pour découvrir la Mosson entre Grabels et les Hauts de la Paillade. L'Antigone des associations nous faisait peut-être concurrence, mais le beau temps était de la partie et la balade prometteuse. Tandis que les dernières Hirondelles de la saison sillonnaient le ciel, la Bouscarle de Cetti nous accueillait sous les frondaisons de son chant explosif mais, fidèle à elle-même, se dérobait à nos regards. Comme nous étions sur le GR 653 (le chemin d’Arles), nous avons croisé une espèce particulière de migrateurs… les pélerins en route vers St Jacques de Compostelle.

Nous avons pas mal, mais avec bonheur, "crapahuté" et dès lors que nous nous sommes arrêtés, à mi-course, l'observation a été fructueuse : dans ce petit méandre de la Mosson à gué où nous dérangeons malgré nous quelques légères libellules rouges aux ailes noires (Caloptéryx méditerranéens), un petit groupe de passereaux s'est proposé à nos jumelles. "Des Gobemouches" a suggéré Virginie, et tous de consulter nos guides respectifs. "Ah ouais, probable" ont pensé certains. Mais des Gobemouches gris ou noirs ? Au final, il semble bien que nous ayons eu affaire aux deux.

A mi-chemin, nous avons pu observer les étonnantes traces géologiques du pli de Montpellier. Arrivés au Parc du Mas de la Paillade, deux Gallinules poules d’eau cachées dans la végétation des rives, vaquaient à leurs occupations. Sur le retour, grâce à la vigilance jamais prise en défaut de Martine, nous avons pu admirer un Rougegorge dans toute sa minuscule splendeur, sur une branche basse arrosée d'une lumière idéale; ou encore un Héron cendré au repos, sur une branché émergée, guère gêné par ce petit groupe d'ornithos du dimanche.

On vous passe les frelons, le furtif Martin pécheur, ainsi qu'un passereau que nous avons longuement observé sans parvenir à l’identifier sûrement. Parmi les plantes, notre intérêt bizarrement sélectif a repéré la "Guimauve à feuille de cannabis", discrète ici et là sur le sentier et le Houblon dont dont les tiges volubiles partent à l’assaut des arbres. Bref, un moment bien agréable que nous avons prolongé jusqu'à 13h30, avec le seul regret de n'avoir pas emporté le pique nique pour le prolonger encore un peu !

N'hésitez pas à explorer ce coin de verdure et à poster vos observations en commentaires !

Le Val de la Mosson : une oasis de verdure aux portes de la ville

La Mosson, rivière côtière de l’Hérault, prend sa source sur la commune de Montarnaud. Sur 35 km, d’abord vers l’Est puis vers le Sud, elle rejoignait l’étang de l’Arnel mais, détournée, elle se jette aujourd’hui dans le Lez, à l’entrée de Palavas-les-Flots. Son ancienne embouchure, aménagée en chenal avec un seuil, sert au détournement des crues vers l’étang.

Bien que cours d’eau modeste, la Mosson possède une ripisylve (mot à mot : forêt des rives) par endroits comparable en richesse avec celle du Lez.

Entre Grabels et son embouchure, la Mosson et sa ripisylve sont classées en Zone naturelle d’Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique (ZNIEFF).

La végétation

Les arbres sont surtout des Frênes, Peupliers blancs, Platanes et Chênes verts. Localement s’y trouvent des Aulnes, Chênes pubescents, Cyprès, Erables, Ormes et Saules. Les arbustes sont de jeunes individus de certains arbres mais surtout des buissons, souvent denses : Ronces, Aubépine, Sureau, mêlés à des lianes : Salsepareille, Lierre. Le sol est recouvert par une épaisse litière de feuilles d’où émergent les tiges des arbustes. Cette végétation est habituellement très différente de celle des terrains voisins et forme des couloirs traversant la garrigue et les paysages de l’amont.

Les animaux

Parmi les animaux, les plus visibles sont les oiseaux. On rencontre une trentaine d’espèces qui occupent des niveaux précis :

  • Dans les frondaisons : Chardonneret, Gobe-Mouche gris, Mésange à longue queue, Pie bavarde, Pinson des arbres, Serin sini, Verdier.
  • Dans les buissons et les arbres : Bouscarle de Cetti, Pouillot de Bonelli, Rossignol, Rougegorge.
  • Dans les cavités des arbres : Choucas, Chouette hulotte, Grimpereau, Hibou petit-duc, Huppe fasciée, Mésange bleue, Mésange charbonnière, Rouge-queue à front blanc, Torcol fourmilier
  • Un peu plus loin : Bergeronnette des ruisseaux, Martin-pêcheur.

Les petits mammifères (rongeurs, petits carnivores) et de nombreux insectes y trouvent aussi un abri.

Source : Montpellier, des rivières dans la ville : la Mosson. Maison de l’Environnement de Montpellier, mai 1998, 2 p.

Balade dans la vallée de la Mosson

Consultez l’excellent article : La vallée de la Mosson et le pli de Montpellier : dont voici ci-dessous quelques extraits :

« A Grabels donc, et à partir de la source de Lavit qui en grossit son lit et qui surgit au sein d’une bien curieuse vasque (dite localement source de Fesses-Madame), on découvrira ce qui peut être considéré comme une vallée encore sauvage, livrée à elle-même, c’est-à-dire dans son expression naturelle. Et si, de-ci de-là, le long de ce parcours de plus de 5 km, la main maladroite de l’homme apparaît au sein des îlots de verdure, on verra que ce n’est malheureusement pas de bon goût.

Après le village de Grabels, la route (D.102) qui grimpe sur le plateau de Font-Caude et rejoint N.109 à « Bel Air » franchit le lit de la Mosson. Tout juste après le pont qui enjambe son cours, sur la gauche (stade) un grand chemin traverse de somptueuses pinèdes colonisées par quelques beaux spécimens de pins d’Alep. Il rejoint le superbe espace de pique-nique aménagé par cette commune du lieu-dit « Fesses Madame ». C’est à partir de cet endroit caractéristique, marqué par une cascade de tufs, et où subsistent les restes d’un vieux moulin qu’il convient le mieux de découvrir ce fameux « Val de la Mosson ». »

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