Chants et cris, si on apprenait à les reconnaître

Chants et cris, si on apprenait à les reconnaître

Il y a beaucoup à dire et à entendre sur le chant des oiseaux, c'est pourquoi  le groupe local du grand Montpellier a, cette année encore, sollicité Marc Ettore ce vendredi 09 janvier 2015.

Si son intervention de l'an dernier nous avait permis de mieux comprendre notamment pourquoi les oiseaux chantent, c'est sur le cycle annuel de leur activité vocale que l'accent a été mis lors de cette rencontre.

Ainsi sachons que l'hiver n'est pas la période la plus favorable pour entendre les chants. Les migrateurs ne sont pas encore arrivés et les sédentaires économisent leurs vocalises lorsqu'il fait froid. Malgré tout certains restent actifs. Ainsi, les rouges gorges, endémiques ou venus du nord passer l'hiver se retrouvent nombreux pendant cette saison et maintiennent alors une activité vocale pour marquer leur territoire.

Toutefois si la plupart ne chantent plus, ils n'en ont pas pour autant renoncé à communiquer en poussant  des cris composés de petits claquements qui peuvent être de trois natures :

Cris de contact, liés aux relations entre jeunes et adultes par exemple, autour des comportements alimentaires, cris de reconnaissance, de cohésion et cris d'alarme qui peuvent être spécifiques en fonction du prédateur repéré.

N'oublions pas non plus que l'hiver est une bonne saison pour voir les oiseaux, la plupart des arbres ayant perdu leur plumage, heu, pardon, leur feuillage...

Après l'hiver vient le printemps et là ouvrez grand vos oreilles, c'est la période de l'activité maximale des oiseaux (uniquement des oiseaux ?)  l'activation  des hormones sexuelles qui stimulent tous les comportements liés à la reproduction dont le chant...

L'été arrive, il n'y a plus à défendre son territoire ni à séduire de conjoint, les jeunes sont élevés et ils mêlent leurs chants approximatifs à celui des adultes.

Enfin vient l'automne et s'il y a un léger sursaut d'activité hormonale, on entre en période de mue, et les oiseaux se font alors plutôt discrets.

Pour optimiser les chances  d'entendre  des cris ou des chants, il est utile de se référer également au rythme journalier des oiseaux

Ainsi au printemps et en été ne comptez pas faire la grasse matinée, c'est au lever du soleil que vous les entendrez, mais en cas de panne de réveil vous pourrez quand même vous rattraper au coucher du soleil.

L'hiver par contre, ils vont commencer par s'approvisionner avant de s'exprimer alors vous pouvez rester un peu plus longtemps sous la couette.

 Identifier les chants et les cris, c'est tout un art. Quatre paramètres sont à prendre en compte : l'intensité (fort faible) le timbre (aigu, grave), la hauteur, le rythme.

Or l'homme perçoit mal les chants d'oiseaux. Là où l'oreille de l'oiseau perçoit 400 sons seconde, celle de l'homme n'en perçoit que 30, et ce sont les plus graves.

Aussi l'écoute des chants nécessite un apprentissage et un entrainement.

Cet entrainement sera d'autant plus efficace qu'il se fera dans la nature. Il sera ainsi plus facile d'associer un son à un environnement et de le mémoriser.

En attendant de nous retrouver en situation sur les bords de la Mosson, Marc nous a proposé quelques petits exercices. Pas toujours facile, mais Marc a su nous faire partager son plaisir de l'écoute et de la reconnaissance. Nous voici désormais prêt à aiguiser nos oreilles !

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