Au bord de la piste

17h45, ce dimanche 21 février 2011. Sont-elles encore présentes les Outardes qui hivernent régulièrement sur l'aérodrome de Fréjorgues ?
Premier arrêt : malgré la distance, l'œil exercé de l'ornithologue de service repère de nombreuses tâches claires sur fond de végétation vert bouteille. Elles sont bien là ! Jean-Paul est satisfait d'avoir rempli son contrat, René espère de bonnes photos, Dominique est ravie de cocher une nouvelle espèce sur la fiche d'observation.

Le trio repart pour aller se poster de l'autre côté de la piste d'où il pourra observer les oiseaux de plus près sans les déranger. La bande d'Outardes est bien visible. Le plus urgent est de les compter, le moment le plus propice étant celui où tous les oiseaux en alarme lèvent la tête car leur silhouette se détache bien à contre-jour. Il est à noter que le décollage bruyant des jets ne semble pas les inquiéter. Après consultation, le chiffre de 150 individus est retenu, le même que celui du précédent comptage (22 janvier dernier).
Les Outardes se déplacent lentement vers la gauche. Rappelons que "outarde" vient de "avis", "oiseau", et "tarda", "lent"... René a sorti son 400 m/m pendant que Dominique en profite pour compléter la fiche d'observation remise par Denis : nébulosité 1/4, vent de force 2, coordonnées 43° 35' 12'' N et 3° 57' 25'' E. Jean-Paul explore le site à la recherche d'autres espèces : quelques Pies, un Faucon Crécerelle en chasse et peut-être une Buse figée à la lisière du bois de St Marcel, à noter sur la fiche.
Le soleil baisse rapidement sur l'horizon. L'air est plus vif. Les nuages au couchant se teintent de rose et d'ocre. De nombreux oiseaux se regroupent pour la nuit : les Choucas sur le toit d'un hangar voisin. Quelques passereaux à couvert dans les arbres, d'innombrables Etourneaux qui évoluent haut dans le ciel, tels des nuages de fumée prenant des formes étranges. La troupe d'Outardes est maintenant occupée à picorer. Un nouveau comptage corrobore le premier chiffre. C'est maintenant le crépuscule et il est temps de rentrer. Rendez-vous est pris pour dimanche prochain. Jehan L'Aucèl